La rue Royale est ouverte en 1670, dans le même temps que le VIe agrandissement qui permet d'annexer les faubourgs extra-muros de La Madeleine et de Saint-André au nouveau périmètre fortifié. La rue comprend une première partie, plus ancienne, nommée rue des Peupliers, puis rue de la Conception, enfin des Bonnes-Filles jusqu'en 1670¹. Le reste de la rue est tracé ex nihilo jusqu'à l'ancien faubourg de Saint-André.
Pavée en 1684, rapidement dotée d'hôtels particuliers majestueux, la rue Royale demeure à l'époque un modèle d'urbanisme qui illustre parfaitement le nouvel art de vivre à la française. La régularité du tissu urbain qui la compose, l'emploi de matériaux nobles, et l'introduction de jardins et d'espaces verts dans l'habitat annoncent une rupture totale avec l'habitat souvent insalubre des vieilles paroisses qui asphyxient dans leurs rues étroites.
La rue Royale changea plusieurs fois de dénominations. En 1793 elle devint rue Nationale; en 1804 rue Impériale; en 1814 elle redevint rue Royale ; dans les cent jours rue Impériale; et après les cent jours rue Royale, appellation qu'elle conserva jusqu'à aujourd'hui¹.
Cette vue générale de la rue Royale est prise à hauteur de l'actuel Évêché en direction de la place Saint-André. Au premier plan à gauche, se trouvent les immeubles de la banque de France. A l'horizon, on aperçoit le clocher de l'église Saint-André.
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