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Si
l'exactitude des dates, jusqu'au XIVe siècle, reste à définir, il est
incontestable que la ville de Lille ait connu sept agrandissements successifs
durant son histoire.
Le développement de la cité fortifiée lilloise s'effectue dans la contrainte: si
l'espace disponible est considérable, la ville doit admettre que son extension
n'est pas permise en tout point, car elle demeure entourée de puissantes
communes disposant d'importants territoires communaux. C'est le cas de Wazemmes,
d'Esquermes, de Fives et de Lomme. A l'origine, le périmètre fortifié lillois
n'intègre que le Castrum (C), le cœur historique constitué de la paroisse
Saint-Pierre.
Durant l'époque médiévale, l'annexion de la
paroisse Saint-Etienne extra-muros (I), de l'antique terre de Fins (II) et du
faubourg de Weppes (III) conduisent à une extension générale vers le sud-est. La
ville est déjà bloquée à l'est par le territoire communal de Fives.
Durant le début du XVIIe siècle, deux agrandissements mineurs (IV, V) sont
effectués de part et d'autre de l'enceinte. Sous le règne de Louis XIV, un
agrandissement de grande ampleur (VI) intègre dans une nouvelle ceinture les
anciennes terres cultivées par les chanoines de la paroisse Saint-Pierre
primitive: la ville de Lille conserve cet aspect jusqu'au milieu du XIXe siècle.
En 1858, la ville de Lille, dont le développement est freiné par son enceinte
étriquée, connaît le VIIe et dernier agrandissement de son histoire. La commune
de Wazemmes qui pénalisait l'extension de Lille au sud est désormais intégrée
avec trois autres villages: Esquermes, Moulins et Fives. Le nouveau (et dernier)
périmètre fortifié constitue quelque 1000 hectares et une surface équivalente
demeure extra-muros.
Les récentes associations de communes
(Hellemmes en 1976 et Lomme en 2000) constituent les ultimes agrandissements
lillois, mais ils ne constituent pas d'annexion à proprement parler puisque ces
communes disposent toujours d'un maire.
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