Le palais Rihour est bâti au milieu du XVe siècle sous le règne de Philippe-le-Bon et demeure la résidence des ducs de Bourgogne. L'édifice est bâti sur des terres meubles intégrées à l'espace intra-muros vers 1270 après le
IIe agrandissement.
Ces mêmes terres appartenaient à un domaine médiéval déjà nommé le Rihour ou Rihoult, d'où le nom donné au palais.
Vaste, proportionné et élégant, l'édifice représente alors le plus bel héritage de la période bourguignonne à Lille. L'année 1664 marque un tournant dans l'histoire du palais Rihour qui devient la maison de ville¹, au détriment de la vieille halle échevinale située sur la Petite Place (place du Théâtre). Le palais Rihour subit deux incendies en 1700 et en 1756¹. Les restaurations sont sommaires alors qu'un projet de reconstruction d'hôtel de ville au même emplacement est envisagé dès 1720¹. Mais seule une aile du nouvel édifice imaginé en 1720 est achevée en 1733¹.
Jusqu'au XIXe siècle, le palais Rihour subit des restaurations ou des aménagements partiels et la reconstruction n'est pas poursuivie. En 1826, on le dote d'un beffroi, ce qui ajoute encore plus de disgrâce à un édifice déjà vétuste et malcommode. Ce n'est qu'en 1847 que les plans de l'architecte Charles-César Benvignat² sont approuvés et permettent une reconstruction totale de ce qui deviendra l'hôtel de ville. Le vieux palais Rihour est presque entièrement détruit. Seules sont préservées la tour du Conclave, la salle des Gardes et la chapelle ducale. L'hôtel de ville est, quant à lui, achevé en 1859, avant sa destruction par un incendie en 1916. Les restes du palais Rihour renferment aujourd'hui l'office de tourisme de Lille.
Cette vue permet d'apercevoir les vestiges du palais Rihour, ainsi que l'un des bâtiments de l'hôtel de ville de Benvignat sur la partie droite.
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