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Saint-Michel

 

 

Le quartier Saint-Michel, en référence à l'église du même nom, demeure l'ancien quartier latin laïc lillois qui a vu le jour après l'agrandissement de 1858.

 

Avant sa construction durant la deuxième moitié du XIXe siècle, le quartier n'est qu'un ensemble de terres agricoles cultivées près des remparts au-delà de la zone de servitude militaire, entre Lille, Wazemmes et Moulins-Lille. Quelques sentiers vicinaux traversent ces surfaces vierges d'habitations mais propices à l'agriculture. 


L'agrandissement de 1858, avec l'annexion des villages de Wazemmes, Moulins-Lille, Esquermes et Fives, va entraîner l'urbanisation de dizaines d'hectares de terres. On décide de réunir dans le futur quartier Saint-Michel l'ensemble des facultés laïques et diverses institutions publiques, qui s'opposent tout naturellement aux établissements catholiques qui s'implantent dans le quartier Vauban dans les années 1870.


La convention de 1887 reconnaît quatre facultés: sciences, médecine et pharmacie, lettres et droit. Parallèlement à ces constructions nouvelles, le quartier se dote de monuments divers tandis que des places monumentales (Philippe Lebon, Jeanne-d'Arc) sont aménagées. Toutes ces réalisations sont effectuées durant le mandat de Géry Legrand, qui ne manque pas de développer l'enseignement scolaire (écoles Michelet, Jean Macé et Franklin) dans ce quartier.

A l'aube du premier conflit mondial, le quartier latin lillois est doté d'un réseau universitaire achevé et reconnu. Le tissu urbain, très linéaire, est propice à l'implantation d'édifices souvent grandioses et très géométriques. La vocation commerciale de ce quartier estudiantin et résidentiel est peu marquée.