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postales - documents anciens - études historiques
Fortifications
Au début du XXe
siècle, les fortifications lilloises sont percées de 12 entrées en ville,
accessibles par 12 portes d'enceinte qui prennent le nom des communes de
destination. Ce réseau est complété par deux portes obsolètes (porte de Paris,
porte de Fives) et par la porte de la Citadelle. Au total, ce sont donc 15
portes d'enceinte que l'on peut observer en 1900. Si ce réseau fortifié paraît
homogène et continu, il faut savoir qu'il résulte en réalité de la connexion de
quatre murs d'enceinte correspondant à quatre agrandissements distincts (sur les
sept que la ville a connus depuis son origine).
Les plus vieilles
portes de Lille encore debout à cette époque remontent au IIe
agrandissement du XIIIe siècle (mur d'enceinte allant de la rue de Tournai à la
rue Boilly): il s'agit de la porte de Fives et de la porte de Paris (remaniée au
XVIIe siècle). Ensuite, on retrouve les deux vestiges du Ve agrandissement de
1617 (mur d'enceinte allant de la gare Lille-Flandres à la caserne Kléber).
L'extension de la ville au nord-est avait nécessité la construction des portes
de Gand et de Roubaix. En 1670, le VIe agrandissement et l'extension au nord
(mur d'enceinte allant de la caserne Kléber à la Citadelle) conduit à
l'édification de la porte d'Ypres, tandis que la porte de Paris est remaniée, la
citadelle achevée et la vieille porte de Fives (XIIIe siècle) substituée à la
nouvelle porte de Tournai. Enfin, lors du VIIe agrandissement de 1858, faisant
suite à l'annexion de quatre communes, l'extension au sud entraîne la
construction des portes Louis XIV, de Valenciennes, de Douai, d'Arras, des
Postes, de Béthune, de Canteleu et de Dunkerque (mur d'enceinte allant du
boulevard du Maréchal Vaillant au sud de la Citadelle).