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Faubourgs du
sud
Les faubourgs du sud
sont des territoires excentrés, dont seule l’histoire récente explique leur
émergence puis leur développement.
Peu d’informations nous parviennent
jusqu’au XIXe siècle au sujet des actuels faubourgs de Béthune, des Postes,
d’Arras et de Douai. A l’origine, il ne s’agit que de
territoires inhabités qui appartiennent aux communes de Wazemmes et d’Esquermes. Au
mieux, quelques habitations et des moulins à vent sont rencontrés à proximité
des voies de communication historiques (chemins de Douai,
d’Arras ou de la Bassée).
Le développement de ces territoires
est naturellement freiné par une longue période d’instabilité. Si la ville de
Lille voisine, fortifiée et donc dissuasive, se prémunit des invasions, les
campagnes sont en revanche régulièrement pillées ou brûlées.
En 1858, les communes d’Esquermes,
de Moulins, de Wazemmes et de Fives (et leurs faubourgs respectifs) sont
annexées à la ville de Lille. Le nouveau périmètre fortifié intègre les trois
noyaux habités d’Esquermes, de Wazemmes et de Moulins, mais délaisse leurs
anciens territoires communaux trop peu habités, mais pourtant administrativement
rattachés à Lille.
Vers 1870, émergent
de nouveaux petits faubourgs faiblement peuplés. Ils se structurent autour d’un
noyau dur implanté sur les principales voies de communication qui mènent aux
communes voisines, et à la sortie des portes d’enceinte après le périmètre de non aedificandi.
Les faubourgs des Postes (grâce au cimetière du Sud et au chemin de Fer) et de Béthune (proximité
avec la ville de Loos) se démarquent davantage. Ceux d’Arras et de Douai
connaissent un développement plus marginal.
Mi-ruraux, mi-urbains, les
faubourgs du sud connaissent une croissance très inégale au début du XXe siècle.