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Saint-Maurice-des-Champs

 

 

Le quartier de Saint-Maurice-Pellevoisin est plutôt récent. Son histoire est fortement liée à celle du Nouveau Boulevard (actuelle avenue de la République) percé au début du XXe siècle.

 

Avant l'existence du faubourg de Saint-Maurice-des-Champs, se trouve un territoire inhabité qui appartient à la commune de Fives. Dans la continuité de la plaine de Fives, ce territoire rural se poursuit, à l’ouest, vers le trou de la Magdelaine qui rejoint, en pente douce, le lit de la Deûle.

 

Au XVIIe siècle, à l'issue du cinquième agrandissement, l’ancien faubourg des Reignaux est intégré à la nouvelle enceinte lilloise. La nouvelle porte de Saint-Maurice (de Roubaix au XIXe siècle) ouvre la voie à la chaussée de Lille à Lannoy, puis de Lille à Roubaix. Le nouveau faubourg de Saint-Maurice-des-Champs émerge à la sortie de cette porte d’enceinte, au-delà du périmètre de non aedificandi, et surtout sur le chemin de Fives (actuelle rue Eugène Jacquet).

 

Il faut attendre le XIXe siècle pour que le faubourg de Saint-Maurice-des-Champs s’urbanise. Progressivement, un noyau urbain fait de maisons de bois se développe au carrefour des rues du Ballon, des Guinguettes et de la route de Roubaix. En 1858, la commune de Fives est annexée à la ville de Lille avec le faubourg de Saint-Maurice-des-Champs. Ce même faubourg ne connaît pourtant pas de développement spectaculaire : trop éloigné du centre et de la voie de chemin de fer, il reste longtemps épargné par la révolution industrielle et demeure un quartier résidentiel.

 

Au début du XXe siècle, le percement du Nouveau Boulevard et l’inauguration de la nouvelle ligne de tramway Mongy vont métamorphoser le faubourg de Saint-Maurice. Crée ex nihilo à travers la campagne, le Nouveau Boulevard se pare rapidement d’hôtels particuliers et de rues adjacentes d’une grande qualité architecturale. L’ouest du faubourg de Saint-Maurice s’embourgeoise considérablement. Parallèlement, l’est du faubourg, délimité par la voie de chemin de fer de Lille à Roubaix, est en voie d’industrialisation car le quartier de Fives devient lui-même saturé. L’urbanisation s’étend au Dieu-de-Marcq, au quartier du Buisson et au nouveau quartier de Pellevoisin, situé à l’extrême nord du territoire communal lillois.

 

A l'aube du premier conflit mondial, le faubourg de Saint-Maurice intègre donc deux univers socialement distincts, mais pourtant réunis par la même croissance économique.